Orientée Ouest-Est (comme la plupart des églises chrétiennes) avec les fidèles tournés vers l’Est, l’Orient et Le soleil levant (symbole du Christ ressuscité, de la lumière et du renouveau), parfois nommée dans les anciens textes « Notre Dame de Frangouille », « Bérengère de Frangouille », « chapelle de Frangouille » ou « Notre-Dame de la Chandeleur », l’église porte aujourd’hui le nom de « Sainte Marie de Frangouille ».
L’église de Frangouille appartient à la commune de La Tour sur Orb. Elle est sous la responsabilité religieuse de la paroisse Notre-Dame des Lumière de Bédarieux.
Pour André Signole, telle qu’elle apparaît aujourd’hui, cette église est le résultat de plusieurs campagnes de construction: la nef semble appartenir au XIIe, tandis que le portail peut être attribué au XIVe et le chœur à la fin du XVe voire au XVIe. Construite en grés rouge d’extraction locale, la « ruffe », Notre-Dame et un édifice à nef unique voûtée en berceau, sur laquelle a été greffée tardivement une abside pentagonale nervurée. Les traces d’arrachement des contreforts proche du chevet au Sud et eu Nord, témoignent d’importantes destructions qui ont affecté toute la partie Est de l’église. Il n’est pas impossible d’attribuer la ruine du clocher et du chevet primitif aux exactions du Prince Noir dans la seconde moitié du XIVe.
Notre Dame de la chandeleur
Nous avons retrouvé deux indications de l’église de Frangouille portant le nom de « Notre Dame de la Chandeleur ».
Le premier texte, retrouvé dans un chapitre du livre de Constant Blaquière édité en 1906, « Histoire des sanctuaires dédiés à la vierge dans le diocèse de Montpellier », disponible sur le site Internet de Gallica BNF.
La seconde indication se trouve sur une page du site Internet « Horaire de messes.fr »
Le seul lien avec le nom de Notre-Dame de la Chandeleur et le hameau, que nous ayons retrouvé à ce jour, pourrait être le fait que, jusque dans les années 50, les habitants du hameau organisaient la fête annuelle du village le 02 février, jour de la chandeleur et y célébrait à cette occasion une messe et une procession.
Marie, la cloche de l’église Sainte Marie
« De la peste, de la famine et de la guerre, délivre-nous »
Au delà du symbole religieux qui rappelait aux croyant l’heure des 3 prières de l’angélus, le matin, le midi et le soir, à prier la vierge Marie, elle continue en 2024, après quelques réparations, à nous donner un repère lorsque nous sommes dans nos jardins ou en promenade, tous les jours à 08h, 12h et 19h.
La cloche de Frangouille constitue une trace du patrimoine du hameau, elle possède sa propre identité et un nom, Marie, et une histoire, faisant de cette cloche un objet unique. Après avoir été endommagée lors d’une forte tempête, la cloche a été refondue en 1943 et ses parrain et marraine sont Joseph Bourrel et Nathalie Nouguier.« »
D’un côté de la cloche : Un motif, La vierge de tendresse et une inscription visible :
« Maria ora pro nobis »
(Marie priez pour nous)
De l’autre côté : (le début n’est pas visible sur les photos) « … la tempête et refondue en 1943. Abbé Py, curé. Parrain, Bourrel Joseph, marraine Nathalie Nouguier. … fame et bello liberta nos domine » (traduction possible: de la peste, de la famine et de la guerre, délivre-moi seigneur)
Au milieu du du XXe siècle, Nathalie Nouguier qui habitait une des maisons du mas de l’église, avait la charge de faire sonner la cloche 3 fois par jour pour L’Angélus.
Wikipédia: L’angélus est une prière quotidienne chrétienne. Elle est sonnée trois fois par jour par les cloches pour en annoncer l’heure. La prière de l’Angélus est composée de trois « Avé Maria » séparés par des invocations spécifiques. Dans une société sans horloge individuelle, cette annonce rythme la vie au travail, tandis que réciter l’Angélus a pour but de consacrer à Dieu la journée. Lors de la sonnerie des cloches, la tradition veut que le chrétien arrête son activité pour prier.